Festival Évian, la Belle Époque - 2023
PROGRAMME
Depuis sa création, voici 10 ans, le festival « Évian La Belle Époque » anime au cœur de l'été le patrimoine architectural évianais par une programmation conviviale, exigeante et variée, permettant de satisfaire aussi bien un public curieux qu'un auditoire averti.
En cette année 2023, le festival rend hommage à Prague et à la culture tchèque au cours de trois week-ends thématiques : le premier nous fera découvrir deux personnages truculents : l'aventureux Baron de Crac et le désopilant soldat Chveïk ; le second nous plongera dans l'imaginaire populaire de la Tchéquie avec toute la magie du maître de l'animation Jiří Trnka et la douce mélancolie des Chants tziganes de Brahms et Dvořák. Le troisième week-end sera placé sous le signe du violoncelle, avec Éclairage intime, une savoureuse comédie de Ivan Passer et le concert Voyage en Bohème où le jeu de l'instrument sera transcendé par l'art de deux grands compositeurs tchèques. Le festival s'achèvera avec un ciné-concert consacré à la légende du Golem et par le désormais traditionnel thé dansant.
Vendredi 28 juillet
18h30 : Conférence
Prague, capitale oubliée des Habsbourg
par Jean-Michel Henny, essayiste et philosophe.
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Résidence au XVIe siècle de Rodolphe II de Habsbourg, roi de Bohême et de Hongrie, maître de l'Autriche et empereur du Saint-Empire, Prague témoigne d'un illustre passé et se présente comme un carrefour où s'interpénètrent trois cultures : slave, germanique et juive. Ville de théâtre et de musique au XVIIIe siècle (elle a accueilli Mozart et vu la création de l'opéra Don Giovanni), Praque est aussi le creuset de légendes et d'une abondante production littéraire : Kafka, Hasek, Rilke, Apollinaire, l'astrologie, le golem de Rabbi Löw... L'attrait de cette ville énigmatique réside aussi dans son combat séculaire pour défendre une culture nationale complexe. Opprimée et le plus souvent oubliée par le pouvoir central, Prague ne s'affirmera véritablement comme capitale qu'à l'issue de la Belle Époque, à la suite de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois et la création de la République tchécoslovaque en 1918.
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Tarif : Participation libre.
Samedi 29 juillet
20h30 : Cinéma
Le Baron de Crac (Baron Prášil), film de Karel Zeman (1962)
Considéré par beaucoup comme l'un des films les plus aboutis de Karel Zeman, Le Baron de Crac reste encore à ce jour un grand film d'aventures plein de fantaisie, ainsi qu'un chef-d'œuvre de l'animation.
Pour mettre en scène le récit rocambolesque et déjanté de son personnage, Zeman mélange plusieurs techniques différentes : il fait évoluer des acteurs dans des décors animés, recourant à des animations dessinées ou en marionnettes ainsi qu'à des effets spéciaux à la Méliès (incrustations, collages...). Le tout permet non seulement de donner vie à cet univers fantastique (où l'on parcourt tour à tour l'espace, le palais d'un sultan ou le ventre d'une créature aquatique), mais aussi de donner l'impression que chaque scène et chaque plan sont une invention visuelle. A ce titre, le film impressionne par la beauté de ses décors qui évoquent les illustrations de Gustave Doré et s'animent. On croirait presque lire un roman d'aventures illustré où les dessins prendraient vie sous nos yeux.
En plus de sa maitrise de l'animation, Le Baron de Crac est aussi une aventure trépidante où chaque changement de lieu est une invitation à la surprise. Le personnage du Baron, aristocrate raffiné et truculent, emmène le cosmonaute Tonik dans les contrées les plus incroyables du globe : ils devront ainsi échapper à une cavalarie lancée à leurs trousses, libérer une princesse prisonnière d'un palais, et livrer bataille dans un château. On frissone devant les scènes d'actions, mais on rit aussi grâce au ton absurde du film et à ses gags visuels.
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Film fantastique en couleur – Durée : 83 min.
Réalisateur : Karl Zeman
Principaux interprètes : Milos Kopecký (Baron de Münchhausen) — Rudolf Jelínek (Tonik) — Jana Brejchová (Princesse Bianca) — Karel Höger (Cyrano).
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Entrée libre
Dimanche 30 juillet
18h : Lecture musicale
Les Aventures du brave soldat Chveïk
Textes de Jaroslav Hašek / Musique de Bedřich Smetana
Avec Jean-Paul Casta (comédien) et Eliott Draper-Bolton (piano)
Peu connu du public français et pourtant considéré comme l'un des meilleurs récits satiriques de la littérature mondiale, Les Aventures du brave soldat Chveïk nous montre toute l'absurdité de la Grande Guerre (et de toute guerre en général) à travers le personnage d'un idiot sublime qui, toujours disposé à satisfaire ses supérieurs, enchaîne les gaffes et provoque des situations rocambolesques...
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul-Léger.
Plein tarif : 14 euros / Tarif réduit : 12 euros
Vendredi 4 août
18h30 : Conférence
Alfons Mucha, un Tchèque à Paris
par Jean-Michel Henny, essayiste et philosophe.
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Né dans le sud de la Moravie, Alfons Mucha débute sa formation de peintre décorateur à Vienne puis l'achève à Paris, où il débarque à 27 ans. Dès ses débuts parisiens, à l’aube de la Belle époque, son style fascine : magnifiant la nature, exaltant la beauté féminine, il s’applique à une grande variété d’œuvres et d’objets qui ne tardent pas à rencontrer un succès retentissant. Figure majeure de l’Art Nouveau, pionnier de l’art de l’affiche et précurseur de la publicité, Alphonse Mucha devient l’un des artistes les plus célèbres d’Europe en son temps...
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Tarif : Participation libre.
Samedi 5 août
20h30 : Cinéma
Les veilles légendes tchèques. Film d'animation de Jiří Trnka (1952)
S’inspirant de la Chronique tchèque, de Cosmas de Prague (XIIe siècle), Les vieilles légendes tchèques nous content les origines mythiques du peuple tchèque depuis le premier roi Čech. À travers 6 contes traditionnels, dans les décors miniatures de la Bohême originelle, les héros accomplissent les exploits qui vont amener à la naissance de leur nation... L'auteur de ces merveilleux tableaux, le peintre, illustrateur et sculpteur, Jiří Trnka est incontestablement le maître de l’animation en volume. Grâce à son sens exigeant de la mise en scène et une maîtrise parfaite de l’espace et du mouvement, Trnka nous a offert certains des plus beaux films d’animation de l’histoire du cinéma.
Découvrez l’univers féérique de ce magicien tchèque !
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Film d'animation en couleur – Version originale en tchèque, sous-titrée en français – Durée : 90 min (1h30).
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Entrée libre.
Dimanche 6 août
ATTENTION : Concert complet !
18h : Concert lyrique : Chants tziganes
Mélodies de Johannes Brahms et Antonín Dvořák
Avec Eléonore Gagey (mezzo-soprano) et Martin Jollet (piano)
La population Rom a toujours exercé une grande fascination sur les artistes et musiciens. Elle a donné lieu à une production le plus souvent idéalisée et éloignée de la réalité, mais bien représentative de la sensibilité de toute une époque. Ce récital nous donnera l'occasion d'en apprécier la richesse à travers les mélodies de deux des plus grands compositeurs d'Europe centrale de la fin du XIXe siècle.
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul-Léger.
Plein tarif : 14 euros / Tarif réduit : 12 euros.
Vendredi 11 août
18h30 : Conférence-lecture
Milena Jesenská, un amour de Kafka
avec Jean-Michel Henny, essayiste et philosophe et Noëlle Casta, comédienne.
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Milena Jesenská est connue pour être la traductrice de l'œuvre de Kafka en tchèque et la destinatrice d'une correspondance brève et enflammée de l'auteur de La Métamorphose. Mais Milena fut aussi une personnalité originale, émancipée, courageuse... Cette conférence-lecture donnera l'occasion de découvrir sa carrière étonnante de journaliste, sa résistance face à l'occupant nazi, ses désillusions de militante communiste. Arrêtée par la Gestapo en novembre 1939, Milena Jesenská sera déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Elle y mourra en mai 1944 à l'âge de 47 ans, après avoir survécu et travaillé comme infirmière pendant près de quatre ans.
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Tarif : Participation libre.
Samedi 12 août
20h30 : Cinéma
Éclairage intime (Intimní osvětlení). Un film de Ivan Passer (1965)
Petr et Bambas sont d’anciens camarades de conservatoire. Soliste violoncelliste à Prague, Petr vient donner un concert dans la ville où Bambas, directeur d’une école de musique, l’a invité pour compléter l’orchestre local. Il accueille Petr et sa compagne chez lui, où il vit avec femme, enfants et… beaux-parents. Les retrouvailles sont cocasses...
Film culte de la Nouvelle Vague tchécoslovaque, premier et unique long métrage réalisé par Ivan Passer dans son pays, Eclairage intime est aujourd’hui unanimement salué comme un chef-d’œuvre. Cinéaste-poète, figure originale et influente, Passer se distingue par une œuvre délicate à l’humour subtil dont l’authenticité prend un tour subversif.
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Comédie – Version originale en tchèque, sous-titrée en français – Durée : 70 min (1h10).
Réalisation : Ivan Passer — Scénario : Scénario : Ivan Passer, Jaroslav Papoušek, Václav Šašek.
Principaux interprètre : Karel Blazek : professeur de musique Bambas — Zdeněk Bezušek : Petr — Vera Křesadlová : Stepa — Jaroslava Štědrá : Marus (Marie) — Jan Vostrčil : grand-père — Vlastimila Vlková : grand-mère — Miroslav Cvrk : Kaja — Dagmar Redinová : la jeune Marie — Karel Uhlík : le pharmacien
Distinction : Prix du Jury, Cannes 1973.
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Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Entrée libre.
Dimanche 13 août
18h : Concert
Un voyage en Bohême
Musique de Leoš Janáček et Antonín Dvořák
Avec Roman Cazal (violoncelle), Olivier Cazal et Magdalena Hirsz (piano).
Le célèbre compositeur tchèque Antonín Dvořák a magnifié le répertoire du violoncelle, notamment par un extraordinaire concerto. Ce concert ne va pas réunir un orchestre mais, grâce à la riche palette sonore du piano, il nous permettra d'apprécier la beauté d'une musique inaltérable qui nous fera voyager à travers les légendes et paysages de Bohème.
PROGRAMME :
Duo violoncelle - piano :
L. Janáček : Pohadká (Conte de fée) pour violoncelle et piano
A. Dvořák : Quatre pièces romantiques op.75 (transcription pour violoncelle de l'original pour violon).
A. Dvořák : Klid (Forêt silencieuse).
Piano à quatre mains :
A. Dvořák : 5 Légendes op. 59 pour piano à quatre mains.
B. Smetana : Extrait de Ma Vlast (Ma Patrie), Vltava (la Moldau) pour piano à quatre mains.
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Plein tarif : 14 euros / Tarif réduit : 12 euros
Durée : 1h15 environ.
Lundi 14 août
20h30 : Ciné-Concert
Le Golem, film muet de Paul Wegener et Carl Boese (1920)
Accompagné au piano par Davide Di Censo.
En 1915, le Golem, une antique légende pragoise, revient au goût du jour grâce au récit éponyme de l’écrivain autrichien Gustav Meyrink. Elle raconte l'histoire d'un rabbin ayant créé avec de l’argile une gigantesque créature : le Golem. Usant de sorcellerie, il lui donne vie et pour mission de protéger les Juifs de la ville des persécutions.
Fasciné par ce mythe, le comédien allemand Paul Wegener en réalisera plusieurs adaptations cinématographiques. C'est la troisième, sans doute la plus aboutie, qui est présentée ici : « C’est avec ce film que j’ai pénétré dans le domaine du cinéma pur. Tout y dépend de l’image, d’un certain flou où le monde fantastique du passé rejoint le monde du présent. » (P. Wegener).
Certains films, bien plus que d’autres, sont amenés à laisser des empreintes profondes dans l’imaginaire et dans les mémoires. La version de 1920 du Golem est bien de ceux-là. Avant tout pour l’allure de son héros, le Golem, une imposante créature d’argile à la marche lente et lourde. Mais aussi pour son ambivalence, puisque de protecteur de la communauté juive à Prague, le Golem devient son assaillant et une menace quand il échappe à son créateur, Rabbi Loew.
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Film fantastique en noir et blanc – Durée : 64 min.
Réalisateur : Carl Boese, Paul Wegener — Scénaristes : Paul Wegener, Henrik Galeen…
Principaux interprètes : Paul Wegener (le Golem), Lyda Salmonova (Miriam), Albert Steinrück (Rabbi Löw), Ernst Deutsch (Famulus), Hans Stürm (Rabbi Jehuda), Max Kronert (Tempeldiener), Otto Gebühr (l'empereur Luhois), Lothar Müthel (Florian), Greta Schröder (la fille à la rose).
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Lieu : Villa du Châtelet, 31 Quai Paul Léger.
Plein tarif : 14 euros / Tarif réduit : 12 euros
Mardi 15 août
16h30 : Thé dansant
Les Délices du Châtelet
Un goûter musical, dansant et... costumé (si le cœur vous en dit) dans le jardin de la villa du Châtelet. Agrémenté de poèmes et d'aphorismes dans le goût pragois et d'un duo violon et piano.
Prague 1900, comme si vous y étiez !
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Avec Pierre Batal (violon) et Jean-Marie Reboul (piano).
Tarifs : 14 euros / 12 euros (incluant un rafraîchissement et des friandises).
Durant toute la période du festival,
profitez de nos balades patrimoniales et littéraires
Pour cela, il vous suffit de nous adresser, 48 heures à l'avance, un courriel au moyen de notre formulaire en ligne, en précisant : 1) Le thème de la balade qui vous intéresse. 2) Le jour et la date qui vous conviennent. 3) Le nombre de participants. 4) Un numéro de portable.
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Le festival « Évian La Belle Époque » est organisé par la Villa du Châtelet - Évian.
Direction artistique : Jean-Michel Henny.
Programme à télécharger : Prog ELBE 2023 (4.67 Mo)
Billeterie à l'entrée de chaque animation.
Sur présentation d’une carte valable, tarif réduit pour les Pass Léman, les étudiants, demandeurs d'emploi, personnes handicapées et les associations : L'Abri théâtre, Amis du Palais Lumière, Amis de la Villa du Châtelet, Café Europa, Cie de l’Une à l’Autre, La Villanelle, Mélodies passagères, MJC Évian, Musique en lumière et Terres musicales.
Nos partenaires pour cette édition 2023
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